Etude bactériologique des infections liées aux soins au service de réanimation et des blocs opératoires du CHU Gabriel Touré

Protocole financé par le Fond Compétitif de Recherche et de l’Innovation Technologique (FCRIT).

Caractérisation phénotypique de la résistance aux antimicrobiens dans les Infections liées aux soins au service de réanimation du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G

Introduction

Selon plusieurs études les infections nosocomiales constituent l’une des principales causes de mortalité et de morbidité chez les malades hospitalisés. Ces infections sont principalement causées par des germes multi-résistants aux antimicrobiens. Le but de l’étude était d’évaluer la prévalence de ces infections et étudier la résistance aux antimicrobiens des bactéries et fongiques responsables.

Matériels et Méthode

Une étude prospective a été conduite de septembre 2020 à juin 2021 dans le service de réanimation du CHU Point G. Les pathogènes ont été isolés à partir des prélèvements faits chez les patients hospitalisés dans l’environnement, le matériel et les mains du personnel par la méthode de bactériologie classique. L’identification et les tests de sensibilité aux antibiotiques ont été réalisés sur le Vitek 2 compact. Des souches ATCC ont été utilisées pour les contrôles de qualité interne.

Résultats

Sur 218 patients hospitalisés en réanimation, 47 patients ont développé une infection nosocomiale soit une prévalence de 21,5%. Les types d’infections étaient les bactériémies (48,4%) les infections urinaires (40,6%) ; les pneumopathies (15,6%) ; les Infections liées aux cathéters (4,6%) ; les escarres (1,5%). Au total   114 souches pathogènes ont été isolées parmi lesquelles 59% de BGN (E. coli, K. pneumonie, A. baumannii); 17%  des cocci à GRAM positif (Enterococcus spp, staphylocoque a coagulase négative) et 24% de levures (Candida spp). Dans l’environnement il a été isolé des BGN (63,3%), et des champignons (23,3%).  (Aspergillus niger) Dans les prélèvements de mains 66,6% étaient des BGN.

Soixante-dix-neuf pour cent (79%) des bactéries isolées chez les patients étaient des BMR dont 31,88% de BLSE. Les antibiotiques actifs sur les entérobactéries étaient les carbapénèmes principalement l’Imipénème ; nous n’avons pas observé de résistance des BGN non fermentaires à la colistine. Les staphylocoques à coagulase négatifs présentaient un fort taux de résistance aux différentes classes d’antibiotiques testés.

Parmi les fongiques Candida albicans présentait de la résistance aux Fluconazole 18%, Caspofongine 9%, l’Amphotéricine B 9%) ; et Candida glabrata 100% à la Voriconazole et à la Caspofongine.

Conclusion

Les infections liées aux soins étaient fréquentes chez les patients hospitalisés dans le service de réanimation du CHU Point G avec une présence des pathogènes dans l’environnement et les mains des soignants. Ces pathogènes présentaient des forts taux de résistance aux antibiotiques testés.

Mots clés : infections liées aux soins, résistance, antibiotique, environnement, mains, réanimation, CHU-Point G.